démarche


Francys Chenier vit et travaille à St-Alphonse-Rodriguez. La pratique interdisciplinaire singulière de l’artiste consiste à saisir la poésie au travers son quotidien, puis à transposer celle-ci en une matière plastique pouvant se manipuler. Cette poésie journalière, trouvée de-ci, de-là à l’intérieur d’ouvrages dûment sélectionnés ou de livres glanés, devient l’initiatrice de mouvements méditatifs et immersifs, d’une réécriture de la pensée de Chenier dans les failles du réel.

Les moments fragiles, les éléments atemporels du quotidien, les détails à la limite de l’insondable comptent parmi les matières sensibles qui participent de la construction de ses œuvres. Ses projets prennent la forme de livres, d’actions, de performances, d’installations.

Il s’inspire de l’héritage des avant-gardes, notamment des calligrammes de Guillaume Apollinaire et de la déconstruction du langage du dadaïsme. Aussi, l’artiste est influencé par la modernité de la deuxième moitié du 20e siècle, plus particulièrement des partitions – Event scores – de Fluxus, de la dimension graphique tapu-manuscrite issue de l’art conceptuel des années 1960 et 1970, et de l’automatisme surrationnel, dit écriture exploréenne, du poète Claude Gauvreau.

Détenant un baccalauréat en arts visuels et médiatiques et une maîtrise interdisciplinaire en art de l’Université Laval, l’artiste a reçu trois bourses méritoires. Outre plusieurs projets réalisés de manière autonome et clandestine, son travail a été récemment présenté dans le cadre de PERF (Ré)agir / (Re)act, AXENÉO7 (Gatineau, 2021), sur la Place Publique de la Fonderie Darling (Montréal, 2019) et dans les centres d’artistes Arprim (Montréal, 2021) et le 3e impérial (Granby, 2019-2021).